Flex
Paragraphe⋅s

Eshane Rawat

Je suis chef de projet technique chez Doctolib depuis 1 an et demi. Mon travail est de gérer les aspects techniques du projet de déploiement de notre solution d'agenda dans des CH et CHU. Cela implique le cadrage technique, la rédaction de spécifications, la qualification des interfaces ainsi que la reprise des données nécessaire à tout démarrage de l'agenda et la mise en production des interfaces.

Avant l'annonce du confinement et par mesure de sécurité 100% de la société a basculé en télétravail. Depuis début mars nous travaillons ainsi tous à distance, le but de la mesure étant clair, assurer à la fois la santé des employés et la continuité du service.

L'activité de Doctolib s'est recentrée sur le déploiement de la consultation vidéo, produit mis gratuitement à disposition des praticiens libéraux mais également des hôpitaux le temps de la crise. Notre équipe continue de se concentrer sur les projets de déploiement de nos solutions dans les centres hospitaliers avec la prise en charge des actions techniques de déploiement de la consultation vidéo pour les CH et CHU.

Globalement le quotidien est différent mais nous restons concentrés sur le même but qu'avant la crise, mettre les meilleurs outils possibles à disposition des patients et des professionnels de santé. Aujourd'hui ça passe par le déploiement massif de la consultation vidéo afin d'assurer le suivi des soins tout en respectant les mesures de sécurité liées au confinement lorsque cela est possible. Compte tenu du nombre croissant de patients ayant renoncé à se faire soigner depuis le début de la crise, ces déploiements me semblent être une priorité.

Comme tous les français mon quotidien professionnel a été impacté mais je suis content de faire un travail qui a du sens et qui apporte de la valeur pour tous.

 

Jennifer Ayme

Depuis début mars j’ai débuté un nouveau job au sein de la Direction Informatique et Médicale du groupe privé ORPEA, connu surtout pour ses maisons de retraites et cliniques SSR. 

Ma mission, à l’initial était de participer au pilotage, coordination… du choix du nouveau DPI des cliniques du groupe, et de son déploiement sur le territoire français. La majorité de mes projets ont été suspendus : déplacements interdits, ateliers avec les métiers impossibles, réunions avec l’éditeur impossibles…. Etant donné que la majorité de nos patients sont considérés comme fragiles, aux prémices de la crise sanitaire, ORPEA a été dans une position de prévention : tous les déplacements à l’étranger et aux seins des cliniques (pour les membres du siège comme moi) ont été annulés, un tas de projet a été mis en stand-bye afin de ne pas solliciter les équipes sur site, et nous sommes passés pour la majorité en accompagnement des cliniques.

Nous avons été dans un premier temps à piloter le développement et le déploiement de nouvelles fonctionnalités pour le covid, sur des outils existants, en réutilisant des données que nous avions déjà en place ou proposant des recueils d’info nécessaires pour ce pilotage, directement aux cliniques. L’objectif était pour nous d’avoir une vision en temps réel des stocks (gel hydro alcoolique, masque, surblouse, médicaments, équipements spécifique pour le covid-19), des professionnels de santé disponibles dans chaque établissement, des cas de suspicion patients ou personnels, des cas confirmés, etc.

L’objectif était de pouvoir réorienter du stock, réapprovisionner, faciliter les transferts de soignants, etc… afin d’éviter toutes pénuries ou des cliniques sans soignants. Et parce que nous avons réagis en amont, nous n’avons pas eu de problème, et assez peu de cas au sein de nos cliniques.

Mon environnement de travail a changé : je suis en télétravail. Néanmoins, sur ma fonction, je peux être amenée à me déplacer, donc j’avais déjà tous les outils nécessaires pour cela.

Nous surveillons de très près tout ce qui est flux de laboratoire, nous avons déployer des protocoles de bio, soins, médicamenteux… spécifiques au covid, afin de faire gagner du temps aux médecins... Préparer l’ouverture de nouveaux services dans le cas où nous serons sollicités pour accueillir d’autres patients.

Aussi, nous nous sommes répartis les cliniques, afin de les suivre personnellement (ce que nous ne faisons pas nécessairement à moins d’avoir un projet spécifique avec une des cliniques), en cas de problématique afin d’être au plus réactif possible. Ce qui a fondamentalement changé, ce sont nos missions, et le fait que, mine de rien, pour la majorité nous avions des secteurs tout à fait différents, nous nous croisons bien plus aujourd’hui.

J’ignore quoi dire de plus… Nous sommes beaucoup plus dans la réaction finalement que dans l’innovation. Mais il est certain que ce confinement aura un impact sur beaucoup de choses dans le monde de la santé. Et malheureusement, ce n’est peut-être que le début.

 

Julie Dumons

Je suis entrée dans la startup Lifen il y a plus de 4 ans, après l’obtention d’un double diplôme INSA-ISIS, et un stage à l’Agence du Numérique en Santé.

Chez Lifen, nous avons pour mission de faciliter la coordination des soins entre hôpitaux, médecine de ville et patients. Nous assurons l’émission de plus d'un million de compte rendu médicaux chaque mois auprès de 80 000 médecins.

Je suis entrée en tant que développeuse puis j’ai changé de poste pour devenir Product Manager.

Le rôle du product Manager est définir les fonctionnalités qui seront développées par l’équipe de développeurs et de les prioriser dans roadmap. Pour cela, il faut interpréter les besoins des clients et travailler main dans la main avec les équipes support et marketing.

A l’arrivée du Coronavirus en France, nous avons été contactés par des professeurs de l’Inserm, conscients qu’il fallait réagir vite pour disposer d’outils performants en réponse de la crise à venir. Une petite équipe « commando » de 3-4 personnes a été constituée au sein de Lifen afin de co-construire avec les médecins une application en 3 jours.

Aujourd’hui, l’équipe COVID a grandi car de nombreux établissements ont choisi cette solution ainsi que la région Grand Est. 

En tant que Product Manager, le principal défi est de garantir une application opérationnelle, fiable et sécurisée tout en étant extrêmement réactifs sur les besoins utilisateurs (mise à jour quotidienne de l’application)

La messagerie Lifen a dû elle aussi évoluer rapidement pour permettre au personnel hospitalier et administratif d’utiliser Lifen en télétravail.

Aujourd’hui, de nombreux témoignages de médecins et patients prouvent que notre application aide réellement les équipes soignantes en temps de crise. Cela est très motivant au quotidien et nous donne envie de continuer à innover pour améliorer la collaboration médicale.

 

Emilie Perier

Même en période de télétravail, nous vivons la crise sanitaire au plus proche. En déployant l’application Covidom dans de nombreux établissements français, nous travaillons à la coordination des équipes de soins et à l’amélioration du suivi des patients covid-19 avec les infectiologues mais aussi avec tous les autres professionnels de santé. L’enjeu de la gestion de cette crise sanitaire passe aussi par nous via la e-santé et ça, surtout en période de confinement ! La liaison hôpital ville est un sujet que nous avons abordé de nombreuses fois quand j’étais étudiante avec nos professeurs, nos intervenants, et aujourd’hui j’ai la chance d’aborder des aspects de celle-ci avec le projet Covidom.

L’homogénéisation des processus prend maintenant tout son sens quand on rassemble les SAMU, les urgences, les praticiens hospitaliers, les médecins généralistes etc... L’agilité est maître, et nous permet d’être pertinents dans ce contexte si particulier. Épidémiologie, études et mise en place de workflow, communication, droit, interopérabilité... Aujourd’hui mon métier (consultante chef de projet e-santé) a mis en application l’ensemble des enseignements théoriques de ma formation d’ingénieur. Le terrain a fait le reste. Être compétent c’est bien, mais aider et mettre sa pierre à l’édifice pendant cette crise sanitaire c’est une aventure incroyable !

 

Camille Roy

Depuis le mardi 17 avril, l'ensemble de l'Agence du Numérique en Santé (ANS) est en télétravail suite au confinement. Un peu précipité ces mesures, mais on s'adapte. Nous sommes dans un secteur où le télétravail est assez facile à mettre en place et peu pénalisant, presque tous les collaborateurs sont équipés de PC portable, il fallait juste penser à prendre les derniers documents importants posés sur le bureau (chose faite !)

Le confinement comporte cependant, à l'échelle de l'agence, plusieurs risques pour ces collaborateurs. Celle-ci a rapidement réagit, et a mis en place "Les cafés de l'ANS" deux fois par semaine afin de discuter via Zoom de plusieurs thématiques en lien ou non avec le confinement. Cela nous permet de pas perdre ce relationnel que nous avions au bureau lors des pauses, ou discussions entre deux réunions.

D'un point de vue activité, les projets portés par l'agence (comme la Messagerie Sécurisée de Santé - MS Santé, Santé.fr, le Portail des signalements ou bien SI-VIC) sont très sollicités ces derniers temps et jouent un rôle majeur dans cette épidémie Covid-19. Nous sommes tous sur le pont, et on peut voir qu'il en ressort une grande entraide de la part des collègues.

 

Marie Bosc

Pour un retour de ces dernières semaines en tant qu'analyse experte en détection d'intrusion et réponses à incidents de sécurité pour le ministère de l'intérieur, je suis habituée à intervenir dans l’urgence et dans les situations de crise ou délicate (élection, gilet jaune, G7...) : Agir rapidement, être disponible 24h/24, 7j/7 grâce à l’astreinte...

La COVID19 apparait comme une crise plus longue et change peu mes activités. Même si nous devons faire plus avec moins. (Des équipements en télétravail au temps de réponse plus long, du personnel malade, etc).

Le changement majeur de cette crise est le passage massif au télétravail et cela dans l'urgence. On a dû assister en plus de notre métier, les équipes infrastructures et réseaux pour la mise en place des tunnels VPN, faire plus de sensibilisations aux utilisateurs sur les bonnes pratiques SSI...

On assure également des points quotidiens nationaux sur la veille de la cybermenace liée à la COVID-19 : faux site, arnaque, rançongiciel, applications frauduleuses…

Nous sommes encore plus inviter à partager entre différents partenaires de cybersécurité (grands groupes privés et publiques et international) sur les attaques que l’on reçoit, les indicateurs de compromissions observés, les méthodes des attaquants employés pour toujours plus de vigilance et d'amélioration de notre détection d'attaque.

Nos services sont aussi à dispositions des établissements de santé. Un rançongiciel en ces temps serait dévastateur.

 

Yann Tixier

Pour mon premier emploi, j'ai choisi d'être sur des chantiers d'interopérabilité et à la fois proche des structures de santé de la région. Pendant la crise sanitaire, j'ai assisté l'Assurance Maladie et les centres Covid-19 pour garantir la sécurité de leurs échanges via MSSanté. Ce n'est qu'une fonction de support, mais ceci représente à mes yeux le rôle d'un ingénieur ISIS qui est d'assurer le lien entre les professionnels et les systèmes d'information de santé qu'ils utilisent.